A Paris pour les outre-mer et pour la politique de cohésion de demain - Main contents
Les 27 et 28 juin, j'étais à Paris pour les assises des Outre-mer et pour présenter au Sénat français notre proposition pour la politique de cohésion de demain.
Oui, l'Europe attache une attention particulière aux régions ultrapériphériques; et oui elle continuera de le faire à l'avenir, je n'en veux pour preuve que nos propositions pour la prochaine période financière (2021-2027). J'ai eu l'occasion d'en parler tant aux dîner organisé par le Président Macron pour les représentants des outre-mer, et auquel j'ai participé, que le lendemain, 28 juin, toujours à l'Elysée et en présence d'Emmanuel Macron, durant les Assises des outre-mer.
Qu'il s'agisse d'un statut spécifique, avec de taux de co-financements européens les plus hauts (70%), d'une enveloppe d'un milliard d'euros destinée à faire face aux conditions d'éloignement et d'insularité, ou encore de dérogation aux règles d'exclusion d'éligibilité leur permettant de bénéficier de financements pour la construction ou amélioration d'infrastructures telles les aéroports, la politique de cohésion de l'UE vise à soutenir toutes les régions ultrapériphériques.
Je pense enfin que la présence du président de la République, de ses ministres Nathalie Loiseau et Annick Girardin (et j'imagine la mienne) à ces Assises, constituait en soi un message fort à la population des Outre-mer: vous êtes au cœur de nos pensées.
Quelle politique de cohésion pour demain?
Le 29 mai dernier, je présentais la proposition de la Commission européenne pour la politique de cohésion de la prochaine période financière (€373 milliards pour 2021-2027). Mon passage à Paris m'a permis d'échanger avec les dirigeants français sur ce sujet.
Au Sénat français d'abord, pour une audience avec les membres de deux commissions (Développement durable et Affaires européennes), en en bilatéral avec le Ministre de la Cohésion des Territoires, Jacques Mézard, ensuite.
Dans les deux cas, j'ai insisté sur le fait que la politique de cohésion restera la plus importante politique d'investissements, et que TOUTES les régions d'Europe en bénéficieront. Bien entendu, la future politique de cohésion consacrera toujours la majeure part de son budget aux régions et Etats membres les plus pauvres, mais nous voulons que d'autres régions jouissent aussi de son soutien, celles confrontées à un taux de chômage élevé, à la crise migratoire ou encore celles qui ont souffert des effets négatifs de la mondialisation.
Plus que jamais, à l'heure ou l'Union traverse une période difficile, le budget n'est rien d'autre que des choix, des orientations politiques auxquelles des chiffres sont accolés. Les Etats membres devront trouver une position unanime sur nos propositions pour les futurs budgets de l'Union, d'où l'importance de discuter, débattre avec eux, à Paris aujourd'hui, ailleurs demain, pour s'assurer que la politique de cohésion du futur sera un moyen de rassurer beaucoup d'Européens sur leur avenir, et sur la capacité de l'Union à répondre à leurs préoccupations.
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